Le désir est toujours désir de l'autre, de le posséder, de l'anéantir; mais, en même temps, chacun a besoin d'autrui pour saisir toutes les structures de son être. Ainsi va le désir, porteur de vie et de mort. Oscillant entre ces extrêmes de façon mystérieuse et contradictoire, il est le plus souvent menaçant, rarement porteur d'altérité. La littérature et le cinéma fourmillent d'exemples tragiques de désirs destructeurs, inassouvis. Marta Segarra a puisé dans la littérature et le cinéma espagnols (Arrabal, Buñuel, Cernuda, Lorca, Rojas) et la prose française (Cixous, Genet, Michaux, Pieyre de Mandiargues), pour mettre au jour les traces du désir.
Traces du désir démêle le rapport du désir au langage et décrit une nouvelle conception du sujet désirant, dans laquelle l'Autre acquiert toute sa place.
SOMMAIRE
Traces 9
Chap. I Le désir dialogique 15
Chap. II La femme, «autre de l'homme» 35
Chap. III La fusion et la mort 65
Chap. IV L'animalité de la femme 85
Chap. V De la perversion à l'abjection 107
Chap. VI L'autre en moi ou le désir spéculaire 131
Chap. VII Le désir «sous le sable» 151
Chap. VIII Désir et subversion 169
Chap. IX L'amour-autre 191
...du désir 211