Integrer une perspective
de genre dans toutes les politiques
" En 1997, le principe
fondamental de l'égalité entre les femmes et les hommes a été inscrit à I'ordre
du jour et a fait l'objet de discussions au plus haut niveau de l'Union européenne.
L'égalité entre les genres et l'égalité de traitement ont été citées au Sommet
d'Amsterdam, lors de la Conférence intergouvernementale de juin 1997. La déclaration
interministérielle de la Haye en 1997 a aecordé une grande attention à la
protection des femmes contre la violation des droits de l'Homme.
Pour la première fois,
le Traité fait référence à la discrimination entre les sexes. Le fait de reconnaitre
qu'il existe d'importants obstacles à l'égalité entre les femmes et les hommes
(au?delá de l'égalité de traitement) constitue un progrés. Le nouvel Article
a implique l'unanimité au sein du Conseil, et da, en termes juridiques, aucun
effet direct. Il est en retrait par rapport aux avis de la Commission et du
Parlement européen de 1996 et 1997. L'Article 141, anciennement 119, a été
légèrement modifié. Ses clauses ne vont pas au-delá du simple domaine de la
vie professionnelle, même si les résultats des études indiquent une évolution
progressive des comportements envers l'égalité, chez les Européens, entre
les femmes et les hommes. L'égalité entre les femmes et les hommes est maintenant
inclue dans le nouveau chapitre du Traité sur l'emploi. Les stratégies coordonnés
pour l'emploi intègrent dorénavant la dimension de l'égalité des chances.
Le mainstreaming
au niveau européen
L'intégration, on "mainstreaming",
peut être un moyen de changer les structures de la société lorsque celles?ci
contribuent à soutenir et dans bien des cas à renforcer la ségrégation entre
les femmes et les hommes. Grâce an "mainstreaming ", davantage de personnes
vont pouvoir être concernées par les politiques de genre. Le déséquilibre
qui persiste, dans le partage des ressources et dans la répartition du pouvoir,
apparaîtra plus voyant. L'élimination des inégalités et la promotion de l'égalité
entre les femmes et les hommes seront plus systématiquement abordées.
La Commission a pris
d'importantes initiatives pour inclure l'égalité des chances dans ses propres
structures, an plus haut niveau et avec: les plus grandes perspectives de
succès. De nouvelles instances de suivi et de coopération inter?service ont
été mises en place, conformément an Programme d'action communautaire à moyen
terme pour l'égalité des chances entre les femmes et les hommes (1996?2000)
ainsi qu'à la Communication de la Commission sur le mainstreaming de 1996.
Elles viennent compléter le groupe de Commissaires pour l'égalité et le groupe
inter?service sur l'égalité des chances, établis pour coordonner les différentes
actions telles qu'elles ont été décrites dans le Rapport 1996.
Un cadre préalable a
été fixé pour l'intégration d'une perspective de genre et d'égalité dans routes
les politiques et les activités de la Communauté. 11 comprend l'évaluation
de la pertinence et de l'impact des politiques sur les genres, des procédures
de suivi et de vérification de la prise en compte du genre. La coopèration
inter-service pour la promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes
a été renforcée en 1997 par 1'établissement d'un groupe de forictionnaires
responsables du mainstreaming, nommés par tents services pour encourager I'intégration
de la dimension de genre dans leurs Directions Générales respectives. Le groupe
contribuera à mettre an point un cadre et une méthodologie pour I'application
du mainstrearning. On pent citer : l'évaluation des politiques selon les genres,
le développement de la sensibilisation et des compétences dans le domaine
de l'égalité Les progrés seront régulièrement contrôlés et one synthése des
résultats figurera dans les éditions à venir du Rapport annuel sur l'égalité
des chances.
Le premier rapport d'avancement
depuis I'adoption de la Communication de la Commission sur l'intégration de
la dimension de genre, a été préparé, an sein des services de la Commission,
par le groupe de forictionnaires responsables; du mainstreaming. Tons les
services ont été invités à établir un rapport sur leurs activités dans le
domaine de l'égalité des chances. Dix-huit Directions Générales, dont quelques
services communs, mènent actuellement des initiatives liées à l'égalité des
chances. Celles-ci comprennent des mesures, telles que des documents officiels
communautaires, des initiatives d'information, des commissions et des groupes
de travaill des études et des projets, visant exclusivement l'égalité on intégrant
de manière explicite une dimension d'égalité des genres. Il faut mentionner
spécialement le lancement d'activités liées au genre au sein de services horizontaux.
Par exemple : le travail important mené par la Task Force justice et Affaires
intérieures du Secrétariat Général de la Commission, visant à établir des
politiques communautaires pour combattre la violence contre les femmes et
les enfants et la traite des êtres humains à des fins sexuelles; I'intégration
des questions de genre an sein du Bureau des Affaires Humanitaires de la Commission
européenne (ECHO) ; et le Rapport commun d'Eurostat et de l'office "Statistics
Finland" pour développer une méthode qui intègre le travail non rémunéré dans
les systèmes nationaux de comptabilité.
Enfin, des initiatives
ont été prises dans un certain nombre de services pour fixer I'approche du
mainstreaming, allant au?delà de la nomination de fonctionnaires responsables
on de la participation à des structures de coopération inter-services. Dans
les domaines de la politique du personnel, des politiques d'éducation et de
formation et de la coopération au développement, des réscaux de forictionnaires
responsables et des cellules de question de genre ont été structurés pour
améliorer la coopération entre les setvices et renforcer la dimension de genre
dans les programmes et les activités. Suite à I'adoption en 1995 de la Communication
de la Commission et de la Résolution du Conseil du 20 décembre 1995, I'Intégration
de la dimension de genre dans les politiques de coopération an développement
a considérablement progressé. Elle a été marquée par des mesures relies que
la sélection de pays pilotes pour suivre attentivement l'intégration de genre,
le développement des procédures d'évaluation de l'impact selon les genres,
l'intervention d'un personnel spécialisé dans l'intégration du genre an niveau
régional et national, des programmes de formation interne et de sensibilisation
aux questions de genre.
Dans le domaine de l'emploi,
des affaires sociales et des relations industrielles, la Direction Générale
V a lancé un projet pilote sur l'intégration d'une dimension de genre. Un
séminaire de sensibilisation, préside par le Directeur Général et destiné
aux responsables, a été organisé en juillet et de nombreuses personnes y ont
participé. Les Directeurs ont été investis de responsabilités spécifiques
pour intégrer la dimension d'égalité dans leurs politiques respectives. Les
programmes de travail de routes les Directions seront analysés afin de déterminer
la pertinence d'une perspective de genre et sélectionner les politiques requérant
une attention particulière. Il est prévu de vérifier tons les documents de
politique émis par la DGV selon une perspective de genre. Suite au nouveau
Traité d'Amsterdam, la politique de l'emploi est une priorité absolue pour
l'intégration systématique de l'égalité des chances. Les Lignes directrices
pour l'emploi, adoptées par la Commission le 10 octobre 1997, intègrent l'égalité
des chances dans les quatre axes principaux d'action, ce qui représente déjà
une réussite significative pour la politique de mainstreaming. Ces Lignes
directrices ont été adoptées par le Conseil le 15 décembre 1997. La réforme
en cours du Fond Social Européen, le Dialogue Social, le Programme d'action
sociale 1998?2000 et le prochain processus d'élargissement sont également
des priorités pour I'intégration d'une dimension de genre.
En février 1997, le
Président Santer a rencontré le Comité consultatif sur l'égalité des chances,
ainsi que des membres du Parlement européen et du Lobby européen des femmes.
A l'issue de la réunion, un consensus est apparu sur le fait que le mainstreaming
était une priorité commune et que le Président et les Commissaires pouvaient
lui apporter un leadership et un soutien politique appréclables.
La Commission s'est
exprimée lots de la réunion de la Commission des Nations Unies sur le statut
des femmes en mars 1997 (voir section 6). Dans son allocution, la Commission
a souligné la nécessité de nouvelles méthodes et de nouvelles approches pour
le mainstreaming, et le besoin de considérer celui?ci comme one tâche à long
terme. La Commission des droits de la femme au Parlement européen et le Comité
des régions ont souligné que le mainstreaming était le moyen de faire évoluer
les structures qui perpétuent l'inégalité entre les femmes et les hommes dans
la société."
- -Informe Anual 1997, Igualdad
de oportunidades entre mujeres y hombres en la Unión Europea, p.
31 a 33.-