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DERANGEMENTS SUR LES SITES DE NIDIFICATION |
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Il
est connu qu'une fréquentation humaine excessive des espaces naturels
peut occasionner de graves problèmes de conservation : augmentation des
risques d'incendies de forêts, aggravation de l'érosion, dégradation
des pistes forestières et apparition de dérangements de la faune
sauvage. Cette dernière conséquence est toujours préoccupante quand
elle touche les zones de nidification d'espèces menacées, comme l'Aigle
de Bonelli, surtout au cours de la période de reproduction.
Comme de nombreuses autres espèces protégées, l'Aigle de Bonelli est une espèce craintive, qui ne tolère pas une présence humaine proche car elle est considérée comme un grave danger. Donc, la proximité de l'homme provoque la fuite immédiate de l'aigle. Cette fuite peut provoquer l'abandon d'une proie, faire échouer une opportunité de capture ou perturber un moment de repos. Et, au cours de la période de reproduction, elle peut être responsable de la destruction d'une couvée ou d'une nichée. Si les dérangements sont répétés, il pourra même y avoir abandon de la zone de reproduction. Les activités suivantes, si elles ont lieu dans les zones de reproduction ou de chasse, peuvent être préjudiciables à la tranquillité des aigles : escalade, randonnée, présence d'engins volants (delta-planes, parapentes, avions de tourisme, ULM), Vélo Tout Terrain, véhicules motorisés et autres activités de loisir de plein-air. L'impact de ces activités dépend fondamentalement de quatre facteurs : - l'intensité de l'activité - sa durée - sa localisation dans des endroits sensibles pour la faune sauvage - l'époque à laquelle elles se déroulent. L'attitude d'une minorité de naturalistes et de photographes animaliers peut avoir des conséquences tout aussi grave lorsque, volontairement ou non, ils s'approchent de façon trop proche et trop fréquente des nids, surtout en période de reproduction.
- L'interdiction et la gestion des activités susceptibles de perturber les aigles dans toutes les zones de nidification de l'espèce. - La limitation de circulation des véhicules non autorisés sur les pistes forestières proches des sites de nidification. - L'interdiction spécifique des pratiques sportives et de loisir sur les zones proches des nids (circuits de véhicules 4x4, motos, escalade, cabanisation, engins volants). La proposition de zones spécifiques où ces activités pourraient avoir lieu sans causer de graves dérangements à la faune. - L'information et la sensibilisation des personnes et structures liées à ce type d'activités.
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