Equipe de Biologie de la Conservation


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Millorar la gestió forestal després d’un incendi per afavorir la biodiversitat i les espècies clau mediterrànies

L’Équipe de biologie de la conservation a réalisé une étude publiée dans la revue scientifique European Journal of Wildlife Management. Elle se rapporte aux populations de lapin dans diverses zones du Parc naturel de Sant Llorenç del Munt i l’Obac, affecté en 2003 par un feu de forêt qui a touché près de 4 600 hectares. L’objectif principal de cette étude est d’analyser l’influence des incendies et de la gestion forestière postérieure aux feux par l’étude de l’abondance et de la récupération des populations de lapin, espèce clé des écosystèmes méditerranéens, et aussi proie de base de nombreuses espèces menacées telle que l’aigle de Bonelli.

L’Équipe a travaillé sur 50 parcelles représentant 4 typologies : surfaces naturelles non incendiées, zones incendiées où les branchages brûlés sont restés au sol (restes après ramassage des bois les plus gros ayant une certaine valeur commerciale), zones où bois et branchages brûlés ont été enlevés et zones ayant une faible couverture végétale avant l’incendie. Les résultats démontrent que dans les zones incendiées, le lapin est moins abondant que dans celles n’ayant pas souffert du feu. D’autre part, dans les parcelles incendiées où le bois brûlé a été enlevé, les populations de lapin augmentent plus rapidement et sont plus denses que dans les zones où le bois brûlé couvre le sol. Enfin, il a été mis en évidence que, quand la couverture végétale est importante et le bois resté au sol, l’abondance des lapins est faible, et vice versa : sur des sols très découverts et les étendues herbeuses, la population de lapin est plus abondante.


Les résultats de cette étude sont en premier lieu que les incendies induisent une ouverture du paysage et les premiers stades suivant l’incendie sont favorables à la présence d’herbes et de poacées de grande richesse alimentaire pour le lapin, ce qui permet à cette espèce de bien se reproduire. En second lieu, le bois brûlé abandonné sur le sol, en plus de gêner le lapin dans ses déplacements, limite la présence de plantes à haute valeur nutritive pour cette espèce : par conséquent, ce traitement post-incendie n’est pas favorable au lapin.
Les feux de forêt dans les zones méditerranéennes créent des habitats ouverts favorables aux populations de lapin

Tandis que l’enlèvement du bois et des branchages brûlés des forêts incendiées pourrait contribuer à la remise en état des populations de lapin, chose essentielle pour la conservation de nombreuses espèces menacées. En outre, ceci ouvre la porte aux techniques de brûlage contrôlé et prescrit en tant que pratique aidant à la remise en état des populations de lapin. Enfin l’application de ces pratiques forestières permettrait une gestion cynégétique, à condition qu’elle soit durable, qui pourrait apparaître comme une alternative économique dans les propriétés agricoles et forestières méditerranéennes où la valeur du bois étant faible son exploitation est abandonnée, et il finit souvent par brûler.

Cette étude a été menée à bien avec l’aide de l’Àrea d’Espais Naturals de la Diputació de Barcelona et du Cercle d’Amics dels Parcs Naturals.

Pour plus d’information:
  • ROLLAN, À. & REAL, J. 2010. Effect of wildfires and post-fire forest treatments on rabbit abundance. European Journal of Wildlife Management, 57, number 2: 201-209. doi: 10.1007/s10344-010-0412-y